Suite de nos
aventures à vélo en famille : cette année les enfants avaient 4 ans et 10 mois pour le plus
grand et 2 ans et demi pour le plus jeune.
Cet itinéraire Paris-Dieppe est la partie française de l’Avenue Verte
London-Paris, inaugurée en amont des Jeux Olympiques de Londres en juin
2012 à Paris. Elle est l’un des premiers itinéraires de tourisme à vélo
structuré en France et inscrit au Schéma national des véloroutes et
voies vertes (mais pas Eurovélo).
Résumé de l'organisation générale
- départ le 11 août 2020 depuis notre appartement à Montreuil (93
limitrophe Paris où nous avions emménagé fin juin de cette année) en
vélo + carriole jusqu’à Houilles pour la première étape,
- arrivée à Dieppe le 19 août. Nous séjournons au camping de Pourville
jusqu’au 22.
- retour en train depuis Dieppe jusqu'à Paris via Rouen puis en vélo
jusqu'à notre domicile à Montreuil
- Total : environ 200 kilomètres sur 10 jours dans le sens aller (soit une vingtaine de km
par jour).
Choix
de l'itinéraire
Lors de la première étape à
Houilles, nous hésitions encore sur la suite de l’itinéraire entre la
Seine à vélo (vers le Havre) ou Dieppe. La Seine à vélo vise à
ressembler à la Loire à vélo, le balisage est incomplet mais
déjà bien avancé et l’itinéraire n’est sans doute pas encore autant
emprunté que dans quelques années, ce qui aurait pu nous plaire, ainsi que l’arrivée au Havre,
ville que nous apprécions. Mais nous avons finalement choisi la
direction de Dieppe parce que notre période de vacances restantes était
limitée à 2 semaines et nous avons suivi les conseil s de nos premiers
hôtes à Houilles. À Noter : l’itinéraire vers Dieppe comporte deux variantes : une par
Beauvais qui nous semblait plus longue et que nous n’avons pas prise et
une par Gisors.
Quelques villes traversées : Paris (partie nord), Houilles,
Conflans-Sainte -Honorine, Vauréal, Théméricourt,
Wy-dit-Joli-village, Bray-et-Lû, Gisors, Neuf-Marché, Gournay-en-Bray,
Forges-les-Eaux, Neufcâtel-en-Bray, Dieppe, puis jusqu’au camping de
Pourville (5 km mais avec une grande montée). A
partir de Gournay-en-Bray jusqu’aux abords de Dieppe, l’itinéraire
passe par « L’Avenue Verte », une voie verte sur l’ancienne voie
ferrée, très agréable et plate, sans être monotone. Certains sites,
animations ou buvettes étaient cependant fermés par sécurité sanitaire
ou pour les congés du mois d'août.
Guide
de voyage - balisage

Nous avons essayé de démarrer avec
seulement des cartes IGN mais le balisage pas si
évident à suivre en région parisienne nous a conduit à rechercher un vrai guide. Mais sur
l’itinéraire ça n’a pas été si évident car ni l’Office du tourisme de
Conflans Ste Honorine, ni la Maison du Parc Naturel Régional du Vexin
français à Théméricourt n’en avait. Nous avons finalement pu trouver
plus loin le « Guide Paris Londres à vélo », avenue verte London Paris,
aux mêmes éditions Chamina que le Guide Loire à vélo de l’année
dernière.
En ce qui concerne le balisage, il faut noter que les panneaux sont
notés London Paris dans les 2 sens même dans le sens Paris Dieppe. Cela
nous a valu de faire 10 km en plus avant de récupérer la bonne route
car nous sommes partis dans le mauvais sens après Wy dit joli village,
malgré le balisage !
Matériel

Toujours nos mêmes vieux vélos
(dont un équipé de 2 sièges enfants pour alterner les positions et
éventuellement répartir les poids lors des montées) avec la carriole
Chariot qui n’a pas pris une ride. Son seul défaut : sa base n’est pas
étanche ce qui a posé des problèmes lors de fortes pluies ou quand nous
sommes passés dans un trou d’eau.
Inspirés par une famille croisée
l’année dernière, nous avons emporté 2 draisiennes, accrochées à
l’arrière de la carriole, pour permettre aux enfants de pouvoir se
dégourdir les jambes. Faute d’avoir pu trouver une petite chambre à air
sur le trajet, la plus vieille des draisiennes, très dégradée, a été
abandonnée en chemin (mais peut-être revit-elle réparée dans la famille
où je l’ai laissée). Nous avons terminé avec une seule draisienne ce
qui est peut-être suffisant au final (et moins lourd !).
Hébergement
Comme l’année dernière nous
avons emmené la tente 4 places Quechua Quickhiker Ultralight toujours
en bon état, elle nous a protégés de plusieurs pluies cette fois-ci et
la grande bâche du dessous était bien utile pour éviter de salir
l’intérieur. Nous avons principalement dormi sous la tente dans des
campings ou en bivouac dont un dans une ferme et un autre à Mesnière en
Bray le long de la piste verte (ancienne voie ferrée) où le bivouac
était explicitement autorisé. Nous avons aussi pu être hébergés en
warmshower (et plus du tout en Couchsurfing, solution que nous avons
délaissée pour sa politique devenue commerciale, au profit de BeWelcome
qui n’est pas encore aussi connu ni utilisé sur cet itinéraire). À cause de fortes pluies au début nous nous sommes aussi arrêtés dans
une jolie chambre d’hôte dans une vielle bâtisse restaurée à
Théméricourt. Nous pensions également nous reposer dans une chambre
d’hôte à Dieppe avant le retour mais plus aucune n’était libre lors de notre arrivée à
cause d’un événement commémoratif le même jour. Nous sommes donc allés
jusqu’au camping de Pourville auquel on accède après une grande montée
puis une grande descente.
Les trains

Accès la gare de Dieppe jusqu’à la
correspondance de Rouen sans trop de difficulté pour la carriole puis TER Rouen-Paris encore mieux c’est-à-dire sans avoir à détacher la
carriole, puis grand ascenseur
jusqu’au quai en sortie à Paris. Le
train s’est arrêté 40 min à cause d’un colis abandonné à St Lazare :
malgré ce retard, nous avons pu rentrer en une journée c'est-à-dire
petit déjeuner au camping, pliage de la tente, trajet vélo Pourville
Dieppe avec sa grande montée, Dieppe-Rouen-Paris en train puis gare St
Lazare Montreuil (limite Rosny) en
arrivant même assez tôt pour faire des courses le soir.
Et dans les allées du magasins, se dire "ce matin, nous étions à la mer " !
Le
paysage
Moins impressionné que par les
itinéraires le long de la Loire ou le long de la mer entre Dunkerque et
les Pays Bas, je garde malgré tout en mémoire les couleurs changeantes
de la mer et des falaises de craie au gré du passage des nuages à
Dieppe et Pourville.
Les petites ou grosses galères
Cette
année nous avons cumulé plusieurs difficultés (peut-être un ratrappage
de toutes celles que nous n'avons pas eues dans les voyages vélo
précédents ?) :
- la météo : nous sommes partis dans une étrange période de canicule.
Pendant plusieurs jours il faisait très chaud dès le matin jusqu’en
milieu de journée puis un violent orage éclatait le soir. Le 12/08 le vent
a tourné très vite avant que l’on puisse se réfugier quelque part : un
très violent orage avec pluie vent grêle nous est tombé dessus, les
enfants n’étaient pas très rassurés pendant que nous tenions les vélos
et la carriole. Nous avons fini par nous réfugier sous la tente d’un
café puis dans ce café que nous avons littéralement inondé ! S’il
n’avait pas dû fermer le soir nous aurions volontiers pris un repas
réconfortant.
- les crevaisons : la roue de la carriole a crevé 3 fois et une de mes
réparations n’a pas suffisamment tenu, j’ai dû la refaire (ce qui ne
m’était pas encore arrivé). Le comble est d’avoir découvert à cette
occasion que .. je n’avais plus de rustines ! (sans doute par excès de
confiance devant le faire qu’aucune n’avait servi les années
précédentes). Des personnes rencontrées lors d’un bivouac nous en
ont données en disant "vous l'auriez sûrement fait aussi en pareille situation"!.
- les montées : la route de la Normandie n’est vraiment pas aussi plate
que nous pouvions l’espérer, ce qui est toujours un problème avec un
vélo chargé. La sortie du Vexin nous a obligé à faire une montée
d’environ 2-3 km à pied, ainsi que la montée entre Dieppe et Pourville
(mais quasiment pas dans le sens Pourville Dieppe, soit parce que la
pente est plus douce soit parce que les 3 nuits au camping nous avaient
bien reposés),
- une traversée d’une voie vélo inondée d'une eau boueuse (donc sans voir le fond) où il y a eu un
trou ce qui a valu une grosse frayeur aux enfants et l’inondation de la
carriole,
- glissade et chute sur un pont mouillé en bois sur la piste vélo (ancienne voie
ferrée) à moins d’un kilomètre de l’arrivée chez nos hôtes du soir. Mais l’œuf
de pigeon impressionnant qui poussait sur le front de notre fils nous a
conduits à prévenir les secours qui sont venus nous
prendre en charge dans le camion de pompier, puis attente des infirmières puis
trajet jusqu’à l’hôpital de Magny pour voir un médecin. Finalement pas
besoin de scanner, notre hôte vient nous chercher en voiture et nous devrons juste
vérifier la nuit que tout va bien pour notre fils qui conservera
plusieurs mois une bosse-souvenir sur le front. Les pompiers nous
apprendront au passage que les intempéries des derniers jours ont causé de nombreux
accidents dans le secteur avec un record de sorties et de nuits courtes pour eux.
- les difficultés à maintenir des gestes barrières en période de
pandémie Covid pourtant déconfinée à ce moment-là.
Se souvenir des
belles choses
Quelques beaux souvenirs que j'aimerais conserver, en vrac :
- une répétition de cuivres dans le jardin du château de Mesnière en
Bray, près de l’endroit où nous bivouaqué
- un pique-nique aux abords d’un arrêt de bus avec des quetches
laissées dans un carton sur un banc (avec « Servez-vous » marqué dessus)
- un autre pique-nique dans le domaine d’une cidrerie ancienne
- le patron d’une crêperie qui nous dit que sa mère est d’accord pour
nous laisser installer la tente dans son jardin à l’arrière. Les voisins
de la maison d’à côté nous interpellent le soir et nous donne de
délicieux samoussas,
- le musée de l’outil à Wy-dit-joli-village (quel drôle de nom !) et
son joli jardin de curé avec de belles sculptures de Sophie Verger tout à fait adaptées au lieu
- trouver que Pourville présentait suffisamment d’attraits pour y
rester quelques jours de repos (courses au camping, petits restaurants,
jeux enfants, plage de galets avec sable à marée basse, sans être obligé
de retourner à Dieppe (et se taper la montée/descente !)
- pendant l’arrêt dans le café où nous avons attendu la fin de l’orage,
le patron nous a gentiment aidé à trouver la chambre d’hôte la plus
proche.
- les jeux d’enfants sur le sable à Pourville en bordure de mer, (même
si nous préférons voir nos enfants jouer avec les éléments naturels
galets, sables, eau)
- le camping de Pourville, où les tentes des cyclistes sont installées
en bordure d’un plan d’eau entourant une île avec des animaux chêvres,
brebis, poneys, canards, oies…
- grappiller des mûres mûres le long du chemin ou des pommes dans un petit jardin
public à Mesnière en Bray
- croiser des cyclistes de Montreuil par hasard au camping de Pourville...

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Quelques liens
Quelques photos du séjour 2020
www.avenuevertelondonparis.com/relier-paris-a-la-mer-en-velo
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erreurs : jolivelo(arobase)free.fr |
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