Traité de vélocipédique élégance
Pierre-Luc
Vacher - 7/11/17
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De la
vélocipédique
élégance |
Je suis surpris de voir que l'on se soucie généralement peu de sa tenue vestimentaire à vélo,
comme si ce
moment
de déplacement devait être mis entre parenthèses. Pourtant,
la
silhouette d'un vélo est complètement modifiée par la présence du
pilote (contrairement aux voitures, dans lesquelles le corps humain est
caché). Je me souviens que les seuls chevaux que
j’ai vus
pendant longtemps étaient les chevaux des cow-boys
à la
télévision : aussi, lors de ma
première rencontre
avec un vrai cheval sans cavalier, je trouvais qu’il lui
manquait
quelque chose et que ça ne ressemblait pas à ce
que je
voyais dans les westerns.
En fait, c’est tout simple :
l’équilibre général du
"cheval avec cow-boy" (ci-dessous)
est différent de
l’équilibre de la forme "cheval"
simple (ci-dessous) :
Parfois même un seul détail
fait toute la différence : que l’on compare un
cow-boy
avec chapeau et un autre sans...
Avoir un beau vélo ne
suffit donc pas
pour être élégant à
vélo !
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De
l’élégance
S‘il est un point commun que l’on puisse retrouver dans les silhouettes
des hommes et des femmes nobles, des aristocrates et les dandys,
c’est-à-dire des figures sociales supposées à la fois détenir et
cultiver l’élégance, c’est le souci de la droiture du corps. Le
fameux "tiens-toi droit !" de nos parents en est sans doute
l‘héritier. Cette recherche de droiture vient sans doute du souci de se
différencier des primates, (nous avons tous en mémoire la frise
historique de l’évolution de l’homme) et de tous ceux que le fardeau de
la vie (le travail pénible, le manque d’argent, le vide culturel…) fait
courber l’échine.
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Ce
petit rappel doit être fait au préalable pour
aborder
l’élégance à
vélo. En effet, les
premiers hommes à être montés sur une
draisienne
puis sur un vélocipède étaient des
aristocrates,
auxquels ne manquaient ni argent ni culture ni savoir-vivre. En 1870,
on sortait à vélo autant pour être vus
que pour
faire de l’exercice et se divertir. N’oublions pas
non plus
que le vélo fut dès le début un
"autre" cheval ou
était l’instrument moderne qui allait remplacer le
cheval
; d’où les écoles
d’apprentissage du
vélo calquées sur les manèges
d’entraînement à cheval - et
qu’on se
souvienne de l’importance du maintien et du port de
tête
dans l’équitation. |
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La
pratique du vélo, fut donc assez vite
élevée au
rang de sport, dans toute sa noble signification. À ce titre, elle
était étroitement liés à la
mode
vestimentaire, d’autant plus que pour des raisons
à la
fois pratiques (la possibilité de tourner vite et longtemps
les
jambes) et sociales (l’admission des femmes dans les clubs de
cyclistes), des lignes de vêtements nouveaux furent
crées.
Compte-tenu de ces éléments et des positions des
selles-guidons-pédales sur les premiers vélos, il
n’est donc pas si étonnant que la position normale
du
buste fut droite.
La recherche de l’élégance à
vélo ne
peut cependant pas se limiter à la tenue droite,
même si
elle peut en être une condition primordiale et
nécessaire.
Je vais maintenant en préciser les
éléments,
étant entendu que pour moi
l’élégance est
à rechercher en toute circonstance, non pas pour consacrer
la
société du paraître mais parce que
l’élégance de soi est une des voies qui
peuvent
rendre le monde plus beau. Je partage l’avis du
pédopsychiatre A. Naouri qui dit à propos des
hommes et
des femmes que "la beauté irradie une énergie de
vie
utile à tous et dont chacun s’empare
d’autant que le
prix en est dérisoire (…) comme si la
beauté avait
un statut d’utilité publique". Pour moi, le
vélo,
vécu comme une prothèse (temporaire) du corps,
participe
de
cette beauté générale. |
Osons être magnifique !
C'est le cri que lance une blogueuse qui illustre cela d'une très jolie façon ici : http://conscience-quantique.com
Je partage cette philosophie qui invite à prendre conscience de l'utilité sociale de cette démarche.
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Quand
on recherche "vélo et élégance" sur un
moteur de
recherche, on s’aperçoit que le mot
"élégance" est compris comme ce qui
n’est pas
salissant. Exemple :
«
Le vélo est-il salissant ?
L’application de
quelques mesures de précaution vous permettra
d’enfourcher
votre bicyclette sans nuire à votre
élégance. Vous
pouvez munir votre vélo d’un carter enveloppant
intégralement la chaîne et de «
protèges-jupes » recouvrant le haut de la roue
arrière. Il vous est également loisible
d’utiliser
des pinces à pantalons ou de glisser le bas de ceux-ci dans
vos
chaussettes. Afin de ne pas transpirer, considérez votre
déplacement plutôt comme une promenade que comme
un
« contre la montre ». Certaines entreprises, enfin,
mettent
des douches à la disposition de leur personnel ».
Ou encore :
«
On peut être élégant(e) et faire du
vélo. De nombreux cadres japonais se rendent à
vélo, de la gare à leur lieu de travail, en
complets-vestons impeccables » (…)
… choisir
de beaux vêtements mais jamais rien de long, manteau ou robe,
qui
se prendrait dans les rayons. Pour vous, mesdames, un tailleur avec
pantalon ou jupe courte avec des bas opaques ». |
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Pour
moi
l’élégance est bien autre chose :
c’est un équilibre qui a quelque chose
à voir avec
la paix, la légèreté, le charme, la
distinction,
la grâce, l'harmonie dans les proportions, les mouvements.
Avec l'exemple ci-contre, il est
intéressant
de noter que le
vélo en question regardé seul est très classique et n’a pas
forcément d'intérêt spécial
: ici la
grâce et l’élégance viennent
de
l’ensemble vélo + position + allure +
vêtements de
la cycliste. |
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À contrario cet autre exemple où le ridicule vient du
contraste
entre l’attitude peu
sûre sur un vélo
plutôt sportif et
typé "jeune".
Certains diront qu’un vrai beau vélo sera toujours
élégant même chevauché
inélégamment. On
retiendra qu'il ne faut
pas manquer de relativiser : tout cela n'est pas si grave
après
tout !
Mais il reste que rien n’empêche de faire en sorte
de
cultiver son élégance personnelle à
vélo.
C’est un peu comme avec les habits : même avec une
belle
veste, si la coupe n’est pas à sa taille,
l’effet
n’est pas garanti ! Et cela fonctionne pour les hommes comme
pour
les femmes.
Je pense qu’on peut faire également le
rapprochement avec
l’élégance féminine :
l’élégance peut être dans le
détail et
l’accessoire (bijou, sac…) ; pourquoi ne pas
considérer son vélo comme un accessoire et en
tant que
tel, y porter la même attention ?
L'écrivain Paul Fournel, grand amateur de vélo, a
écrit que malgré le soin qu'il porte à
sa position
à vélo, il a l'air d'une "vache" et que certains
individus sont "faits" pour aller à vélo. "On dit
qu'ils
ont la classe (...) simplement ils sont beaux à voir (...)
l'effort ne marque pas sa trace".
Je ne sais s'il est vraiment impossible à tout le monde
d'atteindre cette "classe", mais je propose ici des clés que chacun pourra essayer... ou non. |
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Ci-contre avec son vélo,
mon
arrière-grand-père en "tenue de travail" (il
était
chauffeur à Neuilly) : il n'utilisait pas de tenue
particulière pour monter à vélo, son vélo étant un moyen
de transport
et non pas un instrument de sport.
Comment
être élégant à
vélo ?
Sans vouloir être donneur
de leçon
et encore moins prétendre représenter
l’élégance cycliste, je me propose
d'étudier
cela plus en détail : ici rentrent en ligne de compte de
nombreux paramètres; la tenue vestimentaire et les
réglages habituels, même bien faits, ne suffisent
pas.
(Voir aussi plus haut les recommandations concernant les
réglages des vélos).
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Quelle
tenue ?
En ce qui concerne les vêtements associés aux
vélos, voici tout d’abord un rappel : en effet,
l’évolution générale des
m½urs a rendu
moins contraignante la manière de se vêtir. Au
début du vélocipède une mode
s’imposa : le
"complet cycliste" avec veston, pantalon au dessus du genou (et
chaussettes haute), chapeau puis casquette. Quant à la tenue
des
femmes, elle suscita des discussions violentes, notamment quand il fut
question de s’affranchir du corset. |
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La
tenue des coureurs cyclistes copia d’abord celle des jockeys
(jambes longues serrées à la cheville, manche
longue)
avant de se raccourcir en cuissard noir à fond de peau de
chamois et maillot (de laine sur route et de soie sur piste).
Aujourd’hui, une "tenue cycliste" se
réfère aux
habits des sportifs adoptés également par les
pédaleurs du dimanche.
Même s’il est intéressant pour les
sportifs de
disposer d’une tenue spécifique pour le
vélo, on
peut déplorer que les seules tenues disponibles dans les
magasins soient tournées exclusivement vers le sport
(couleur
fluo etc.). |
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A
défaut, pour le vélo urbain, une tenue
confortable,
permettant l’aisance du mouvement convient parfaitement. Le
style
vestimentaire classique qualifié
d’élégant
dans notre société est le costume sombre et
cravate pour
les hommes et la veste-chemisette-tailleur pour les femmes. Loin de moi
l’idée de bannir ces vêtements pour le
vélo
de ville, ils ne sont pas absolument contradictoires pour moi avec la
pratique du vélo sous réserve de certaines
conditions :
vélo propre, protection des bas de pantalon,
météo
favorable. S’en persuader permettrait sans doute à
plus de
cadres d’utiliser le vélo pour les petits trajets
personnels et professionnels. Mais une tenue décontractée et
moins
salissante sera plus adaptée en de plus nombreuses
circonstances. Là encore, cela dépend du
vélo,
des distances que l’on est sensé parcourir et de
la
possibilité de se changer à
l’arrivée ou non.
Les choses
changent
Quelques stylistes commencent à proposer des tenues de ville
adaptées aux contraintes spécifiques de la
pratique du
vélo : frottement de l'entrecuisse, respiration... Mieux, un
salon est entièrement consacré
aux tenues et accessoires pour vélocyclistes
: le salon Prêt-à-rouler dont la
première édition a eut lieu à
Londres le 21 juin 2007.
De jeunes designers très talentueux comme Karta Healy, Jan
Cicmanec ou Amy Fleuriot y présentent leur collection de
vêtements "pratiques, écologiques,
antitranspirants,
réflectifs, sûrs et stylés".
Voir le site www.velorution.biz/pret ou encore la marque www.doyouvelo.com.
Une styliste française a mis au point un casque de vélo homologué et
adapté à un usage urbain qui allie la sécurité et la mode. Il s’agit
d’un casque de vélo en carbone que l’on recouvre d’un chapeau
interchangeable et assorti à sa tenue du jour : www.casquenville.com
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Cela
dit, comme nous allons le
voir, l’élégance
à vélo, ne se limite pas à la tenue
vestimentaire.
En effet, après
plusieurs années
d’expériences à parcourir de nombreux
kilomètres à la campagne, en montagne et en ville
sur
différents vélos, voici les conclusions
auxquelles je
suis parvenu; elles rejoignent des préoccupations similaires trouvées sur des sites de référence cités plus bas.
Quand les notions
suivantes sont prises en compte, l’usager de la
bicyclette est une élégante personne.
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1-
Vitesse de pédalage |
Le nombre de tour de
pédales par seconde doit être voisin
de un soit environ 60 tours/minute. Cela pourra paraître un
détail à beaucoup, c’est pourtant tout
un art qui
consiste à adapter la vitesse à
l’effort fourni.
Les vélos actuels ont des petits plateaux à
l’avant
(42 dents par exemple) techniquement intéressants pour
faciliter
les montées et les démarrages.
L’inconvénient est qu’on est
obligé de faire
de nombreux tours de pédales pour avancer, et en dessous
d’une certaine vitesse, le vélo avance en zig-zag,
tout en
déséquilibre. Je conseille de chercher
à se mettre
sur le plus grand développement possible (exemple gros
plateau
avant et moyen ou petit à l‘arrière),
sans
atteindre celui où l’on peine, et conserver une
allure
stable : le cycliste semble alors avancer sans peiner, tout en
élan. Avec des roues à rayons que la vitesse rend
quasi
invisibles, faire du vélo devient alors comparable
à la
glisse (dans l’air comme le vol, ou dans l’eau,
comme une
barque). C’est juste un peu plus dur au démarrage,
mais
quelle allure quand le vélo paraît
lancé ! Dans le
monde de la course cycliste, chercher un grand développement
se
dit "tirer gros" et cela montre qu’on est très
fort.
Evidemment ici il ne s’agit pas de cela mais
d’avancer avec
un mouvement de pédalage lent. |
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2-
position du corps |
L’auteur
D. Tronchet compare avec une ironie jubilatoire le
cycliste et l'automobiliste : "La différence d'attitude face
au
monde entre le cycliste et l'automobiliste, c'est au plus intime qu'on
peut la saisir. Au niveau du cul (postérieur). Observons
celui
du cycliste ; légèrement en arrière,
il favorise
l'envol de la colonne vertébrale. La posture est proche de
la
statuaire antique. Elle induit une vision dynamique, un mouvement vers
l'avant qui témoigne d'une belle
confiance en ce que la vie lui
réserve. Le postérieur automobiliste,
coincé au
confluent du dossier et du siège, ne peut se permettre
l'arrogance d'un cul cycliste, qui exporte ses fessiers aux confins
sans limites de la selle.
Non,
tout racrapoté sur sa molle concavité,
il implique
chez son propriétaire une pose semi-f½tale, qui
trahit son
repli sur lui-même ; impression renforcée par la
simili-coquille d'½uf galvanisée
de son habitacle,
illusoire parodie de sécurité placentaire car
elle se
brisera au premier gros choc". Un conseil : pensez à cela
sur
votre vélo, votre corps se redresse et les ailes vous
poussent !
Cela dit on peut faire aussi une distinction des positions des
différents cyclistes : sur un même
vélo, deux
personnes de taille identique se tiendront différemment.
L’idéal me paraît être la
position du corps
droite ou légèrement inclinée en avant
avec les
bras tendus ou semi-fléchis. La position du coureur cycliste
est
donc à exclure là-encore (mais
l’élégance n’est pas la motivation première du coureur). Souvenons-nous de la position des premiers
vélocipédistes : buste droit, jambes
fléchies vers
l'avant pour atteindre les pédales sur l'axe de la roue
avant :
une position empreinte de dignité et d'une certaine
majesté (voir photo à droite). |
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3-
taille de l’un par rapport à l’autre |
Une grande personne
doit avoir un vélo proportionné
à sa taille. Une compensation de la petite taille du
vélo
par des hauts réglages de selle et de potence
n’est pas du
meilleur effet : l'équilibre des constructeurs est mis en
défaut. Comme les vêtements de haute couture, les
vélos étaient autrefois fabriqués sur
mesure.
Evidemment il n'est plus vraiment question de cela aujourd'hui, mais si on
prend le temps d'essayer, on peut trouver vélo à
son
corps. J’ai noté qu’un enfant sur un
grand
vélo n’est jamais ridicule ; par contre un adulte
l’est toujours sur un trop petit vélo.
Cela dit, pour ne pas exclure a priori
les vélos pliants actuels, on peut préciser ici que
l'effet produit par leurs petites roues les places dans une
catégorie à part des vélos
à roue de taille
classique (600, 700 mm). De plus, les remarques faites concernant la recherche d'un grand développement (mouvement lent - voir
1) et une tenue vestimentaire appropriée (voir 4)
restent
valables.
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4-
style de l’un par rapport à l’autre |
En
vélo,
tous les styles sont permis, mais je recommande
d’adapter son style à son vélo, ou
l’inverse
si on a plusieurs vélos de types différents : on
ne fait
pas la même chose avec n'importe quel vélo. Le VTT
est un
vélo adapté pour s'amuser plutôt référencé "jeune".
Il est sans doute moins adapté pour un âge plus avancé, même s'il y a
des exceptions (parmi les VTT ou parmi les styles de personnes).
Par exemple, le complet veston ne convient pas au VTT mais il peut
convenir avec une tenue droite sur un vélo classique de
ville.
Le blouson de cuir noir est difficile à porter sur un
vélo mais se justifie sur certains vélos de type
chopper
avec assise droite voire penchée en arrière. En
ce qui
concerne les femmes, certaines ont l'air de jouer la copie de l'homme qu'elle accompagne. Elles oublient ce que le
vélo a fait pour l'émancipation des femmes, en
bouleversant les conventions de l'habillement, en la
débarrassant des contraintes du corset et en lui prodiguant
une
indépendance dans ses déplacements. Sans parler
de
"relooking", il devrait être possible de prêter
attention
aux tailles, réglages et choix du vélo
féminin qui
ne se borne pas à être la version féminine du
vélo des
messieurs. |
Ici la veste dénote
avec le style baroudeur du VTT.
|
5-
les accessoires, le portage |
Ce qui peut
être considéré comme un
détail a
aussi son importance, puisqu’il est visible et influe sur la
forme générale : dans l’exemple
à droite, le
vélo est plutôt agréable au
départ mais le
sac porté au guidon nuit
à l’équilibre de la
personne tout en alourdissant la silhouette de l’ensemble.
Un
simple cageot en bois
peut convenir sur un vélo ancien mais
difficilement sur un vélo high tech. Mais on peut
considérer aussi dans certains cas, que les
matériaux sont tellement étrangers l'un
à l'autre
qu'ils ne se nuisent pas en montrant qu'ils sont provisoirement
réunis (panier en osier et vélo métal
ci-dessous).
Dans ce domaine aussi, les choses changent : commencent à
apparaître des lignes de sacs ou de sacoches
étudiés pour s'adapter au vélo sans
être
dénué de style, et je ne peux que m'en
réjouir.
Les sièges
porte-bébés, même à vide, ne
nuisent pas
à la silhouette du vélo : au contraire, ils le
rendent
souvent dynamique et sympathique en rajoutant une ligne
arrière
qui remonte tout en "fermant la marche". |
|
6-
la fluidité de la trajectoire |
Plus
difficile à appréhender, ce concept est
né de
l'observation de certaines personnes en rollers (!) qui ont l'art de
passer d'un endroit à un autre en évitant
d'éventuels obstacles tout en maintenant une rondeur ou
fluidité de l'enchainement des gestes et de la trajectoire. Atteindre cela sur un
vélo est possible aussi mais il faut être à une certaine distance du cycliste observé pour s'en apercevoir.
Une
fluidité parfaite ou "art du faufilement" (comme je me permets de l'appeler),
impliquerait de ne pas rompre le mouvement, de ne pas poser pied
à terre, ce qui n'est évidemment pas toujours
possible
compte-tenu des obstacles en milieu urbain (feux, piétons,
voitures, trottoir, mobilier urbain) mais en avoir conscience peut
permettre d'atteindre une certaine élégance plus
rare
mais très belle. Les fans du film Premium rush
gardent sans doute en mémoire le passage où l'acteur principal imagine
les différentes trajectoires avant de choisir celle qui lui permettra
la plus grande vitesse mais aussi la plus grande fluidité. Cela
suppose une certaine maîtrise du vélo, une économie des gestes et de
l'audace, toutes choses que l'on ne peut seulement atteindre qu'avec
l'expérience et la pratique.
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Vous trouverez d'autres "Manifestes du vélo chic" en suivant ces adresses :
- http://trk.free.fr/cyclechic/
- http://www.stockholmcyclechic.com/cycle-chic-manifesto/
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